Iaorana =bonjour,
Ici pas de problème de langage mais dès mon arrivée j'ai rencontré d'autres petits contre-temps.
Pour commencer, à l'aéroport, à minuit passé, aucun taxi voulait prendre ma course, mon hôtel n'est pas assez loin de l'aéroport.
Un chauffeur de taxi accepte de me prendre quand-même, le réceptionniste dormait donc nous n'avons pas pu entrer dedans. Nous tentons les hôtels aux alentours, la chambre coûte au moins 300 euros. Notre chauffeur de taxi nous accompagne dans une pension, à un prix abordable pour ici, 40 euros la nuit sans pt déjeuner, dans une chambre cra-cra, douche qui inonde toute la salle de bain, des murs en pré -fabriqué Etc...
A 2h du matin nous ne faisons pas la fine bouche.
Le lendemain, après étude du réseau de transport de tahiti, j'ai compris qu'il fallait
louer une voiture. La moins chère n'est plus disponible, donc on nous prête une Fiat 500 rouge décapotable !
La première visite que nous faisons avec joie avec Meissa est le supermarché carrefour ! Nous étions heureuse de trouver du pain de chez nous, du fromage, de la crème de marron même !
Ensuite la deuxième visite très importante que nous faisons est l'opt, la poste polynésienne, pour envoyer par bateau des colis de souvenirs, de vêtements inutile pour le reste de notre voyage,soit 8kg qui arriveront entre 3 et 6mois au moins en France !
C'est une habitude à prendre ici, si il n'y a plus de légumes, faut attendre l'arrivée de la marchandise par bateau !
Enfin,après toutes ces obligations, nous nous reposons à la plage. Meïssa s'amuse malgré qu'elle soit déçue par la qualité du sable. Il n'est pas aussi blanc immaculé.
En revanche l'eau est plate, les vagues s'arrêtent à la barrière de corail, à une centaine de mètre plus loin. paraît il que c'est une bonne protection contre les tsunamis !Meïssa est rassurée et se fait facilement des copines de baignade !
Le soir même je rencontre dans le lycée hôtelier, l'hôtel qui était fermé la nuit de notre arrivée, un auto -entrepreneur dans le BTP, Gil.
Sa voiture tombait tout juste en panne, le restaurant du lycée était complet, je lui propose de le conduire jusqu'au restaurant.
Il m'invite à dîner avec son amie et plus tard chez lui à Moorea pour le week-end de l'ascension. J'avais prévu d'y aller ce week-end là.
Voilà comment Meïssa et moi sommes retrouvés chez Gil, sa femme Catherine, originaire des marquises, et son amie Pamela, de l'archipel des tuamotu .
Nous passons 4jours à découvrir la cuisine polynésienne comme la chevrette, le poisson cru au citron et lait de coco, la cigale et le crabe de mer... Hummmmmmm, un vrai régal...
J'apprends comment préparer le lait de coco et comment se fabrique l'huile de monoï à partir de l'huile de coco.
Entre deux repas très copieux, nous nous divertissons à la plage !
Je vous avoue c'est agréable un peu de farniente...
Que dire d'autre de moorea, c'est une île qui vit de la culture de l'ananas et évidemment du tourisme.
De retour à tahiti, nous reprenons notre chambre au lycée hôtelier. Nous étions si bien dans cette chambre luxueuse vue sur la marina.
Nous reprenons une voiture de location pour visiter l'ile entièrement.
Nous nous payons une journée en catamaran pour visiter les atolls les plus proches, à 60 km soit trois heures de traversée à l'aller.
Ces 12 îlots sont la propriété de l'acteur américain marlon Brando. A l'époque, dans les années 70, il les a acheté pour 200.000 dollars. Ces terres sont magnifiques, toujours sauvages pour le moment. Un hôtel de luxe s'est implanté.
3000 euros par nuit la suite avec piscine privative.
Quant à la visite de l'intérieur des terres, notre dacia ne pouvait nous y emmener... Seuls les 4x4 peuvent supporter ces chemins escarpés. Je confirme cette ile est flamboyante de fleurs d'orchidées, d'arbres: le flamboyant à fleurs rouges, de palmiers, bananiers etc...
Enfin, nous trouvons sur notre passage un marae, un cimetière également utilisé comme lieu de cérémonie, généralement très sobre.
Tahiti est une île haute de plus de 2000 m d'altitude. l'intérieur des terres est donc un cratère et le reste du volcan immergé dans le pacifique comme toutes ces centaines d'îles de la Polynésie française.

Petits conseils pour les voyageurs curieux, n'attendez pas que les guides vous expliquent la topographie des sites que vous visitez... Rare sont ceux qui nous répondent précisément... Si vous ne voyagez pas avec un ami géologue non plus , allez visiter dès les premiers jours le musée de la ville. Votre regard sur le paysage change radicalement, il prend plus de sens!

Ah oui, parlons également d'un autre intérêt à tahiti, la perle noire.
En réalité elle est cultivée dans un autre archipel, les tuamotu.
Le musée de la perle nous apprend à reconnaître une vraie d'une fausse surtout si nous les achetons au marché.
Sur place, on peut les acheter en bijou ou seule et les percer dans une bijouterie.
La nacre également est taillée et percée pour faire soi-même son bijou.
Un collier de perles de chez Robert Wan, peut valoir facilement le prix d'un appartement sur Villeurbanne !
hommes (comme le roi malabar) et femmes peuvent porter ce bijou qui apporterait selon les croyances prospérité, fécondité, chance.
En revanche un simple bracelet d'une perle et corde en cuir, peut coûter entre 1000 francs pacifique à 3000 (120 francs valent 1euros).
Avant d'arriver en Polynésie française, j'avais en tête une image erronée de tahiti, celle de la pub tahiti-douche. Vous souvenez vous des polynésiennes qui se douchent sous une cascade ? En réalité, cette cascade n'existe pas sur l'île, les femmes minces de la pub ne ressemblent pas aux tahitiennes.
En effet, la population est plutôt forte ( en poids) et est métissée asiatique (principalement des chinois, arrivés depuis près de cent ans), polynésiens des autres archipels, des français de la métropole et des polynésiens néo zelandais, hawaïens ou autre ...
Il n'y a donc pas de racisme, pas de discrimination pour les gros !
Les gens se veulent être détendus, tenue vestimentaire décontractée et le tutoiement sont de rigueur. Ils se contentent de peu car chez eux ils peuvent se nourrir de coco, banane, pomme de terre, pêcher le poisson. Si besoin, ils attendent d'avoir un peu de sous pour s'acheter les denrées alimentaires de base.
C'est pourquoi les polynésiens peuvent occuper un petit boulot... Ils ont très peu de charges à payer car la plupart vivent sur les terres de famille.
Il n'y a pas de chômage, pas de RSA.
Odyle, par exemple, l'hôtesse d'accueil de l'hôtel qui nous a hebergées notre dernier week-end sur l'île, vit simplement dans une cabane tahitienne et dépense très peu dit elle. Elle est "juste" financièrement mais elle ne rêve pas d'une vie de milliardaire.
C'est une femme très débrouillarde et généreuse.Elle a voyagé. Elle est curieuse du monde qui l'entourage et cherche à se lier aux personnes qui pourraient la nourrir. Elle finit ses études du soir de coiffeuse, même si elle a déjà en poche un cap petite enfance et une belle expérience de chanteuse jazz.
Je suis partie avant mais je te souhaite un bon anniversaire. Merci pour ton hospitalité.